Le Fenouiller, petite ville nichée entre terre et mer

Commune rétro-littorale située à seulement 3 kilomètres de la côte, Le Fenouiller a de nombreux atouts. Nous revenons sur les faits qui ont marqué son histoire.
Selon certaines sources, son nom viendrait de « fenum » et « fenuculum », signifiant « petit foin » en latin. D’autres pensent qu’il vient de « fenoillère », c’est-à-dire le « lieu où pousse le fenouil. Exceptionnellement, d’autres auteurs donnent “fenoillère” comme lieu où pousse le fenouil ». Toutefois, des documents datant d’avant le XIIIe siècle affirme que Le Fenouiller provient du latin « fanulum », signifiant « petit temple » ou « chapelle ». Une chose est sûre, l’origine de la ville est très ancienne. Elle est déjà évoquée sur le Rouleau d’Apremont (voir notre article sur la Vie, ndlr.), carte du XVIe siècle renseignant notamment la position des clochers, des paroisses et des bourgs bordant le fleuve côtier.
Une ancienne ville côtière
Si Le Fenouiller est aujourd’hui une petite commune rétrolittorale de près de 5 000 habitants, située aux portes de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, il fut un temps où la commune était côtière. Le Fenouiller se trouvait alors sur la côte, dans la continuité de Saint-Gilles En face, Saint-Hilaire et Notre-Dame constituait l’ancienne Île de Rié, où s’est déroulée une célèbre bataille en 1622, opposant les troupes de Louis XIII et celles du protestant Benjamin de Rohan De Soubise. À cette époque, il fallait donc traverser la mer pour se rendre à Saint-Hilaire depuis Le Fenouiller. Sur les hauteurs du lieudit du Plessis, le château du Plessis-Mauclerc, représenté sur le Rouleau d’Apremont, surplombait la mer. Ce château a été entièrement détruit en 1830. Aujourd’hui, seuls un bas de mur de son enceinte et le reste de son moulin subsistent. En revanche, le Plessis, où vivaient de nombreux sauniers pendant l’âge d’or de l’exploitation des marais de la Vie, existe toujours. La vente du sel étant très surveillée et réglementée à cette époque, Le Fenouiller comptait sur son territoire quatre cabanes de douaniers et une caserne jusqu’en 1939. En plus du sel, Le Fenouiller était connu pour la culture des moules et des huîtres.
Une commune au riche patrimoine
Le Fenouiller, c’est avant tout un patrimoine naturel hors-du commun. Au cœur d’une zone protégée et classée Natura 2000, le marais du Plessis abrite une faune et une flore exceptionnelle, évoluant au fil des saisons. Toutefois, le patrimoine architectural de la commune n’est pas en reste. Dans le bourg, les murettes et décors de certaines maisons anciennes sont réalisés en schiste bleu, dit « Pierre bleue ». Rare, cette variété de roche était exploitée dans les deux carrières de la commune, fermées dans les années 1980. Au cœur du Fenouiller, l’église Saint-Laurent, dont l’architecture date des XIIIe et XIVe siècle, est dotée d’un plafond en lambris et d’un clocher en ardoises typiques dit en bec d’hirondelle. Le Pas Opton est un autre témoin de la riche histoire du Fenouiller. Le nom de cet ancien gué du fleuve la Vie est une déformation de « Pas aux petons ». En effet, selon le niveau de l’eau, le gué pouvait se traverser à pied. Sur le site du Pas Opton, des vestiges d’un ancien port ont également été mis au jour en 1987.
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